L'attentat du Petit-Clamart, également connu sous le nom de l'attentat manqué contre le général de Gaulle, s'est déroulé le 22 août 1962 à Paris, en France. Cet événement marquant de l'histoire de la France fait référence à une tentative d'assassinat du président Charles de Gaulle, alors chef de l'État.
Plusieurs membres de l'Organisation de l'armée secrète (OAS), mouvement ultranationaliste opposé à la politique du général de Gaulle vis-à-vis de l'Algérie, ont comploté pour éliminer le président français dans le but de mettre fin aux négociations en cours avec le Front de libération nationale (FLN) algérien et de maintenir l'Algérie française.
Le plan de l'attentat a été élaboré dans le plus grand secret sous la coordination du colonel Jean-Marie Bastien-Thiry, un officier de l'armée de l'air française qui faisait partie des dissidents de l'OAS. Bastien-Thiry a organisé une équipe de tireurs et orchestré un attentat en utilisant une voiture piégée contrôlée à distance pour intercepter la voiture du général de Gaulle.
Le 22 août 1962, la voiture du général de Gaulle a été attaquée alors qu'elle se dirigeait vers l'aéroport du Bourget à Paris. Cependant, suite à un problème technique avec la voiture piégée, l'attentat a échoué. Le président a miraculeusement survécu avec seulement des blessures légères, tandis que sa femme et sa fille ont également échappé indemnes.
Les auteurs de l'attentat ont été rapidement arrêtés et jugés. Jean-Marie Bastien-Thiry, considéré comme le cerveau de l'opération, a été condamné à la peine de mort et exécuté, devenant ainsi le dernier condamné à mort exécuté en France. D'autres membres de l'OAS impliqués ont également été jugés et condamnés à de lourdes peines de prison.
Cet attentat a eu des conséquences politiques majeures en France. Il a renforcé le soutien public pour de Gaulle et sa politique d'indépendance vis-à-vis de l'Algérie, tandis que l'OAS a perdu une grande partie de son soutien populaire. Les négociations de paix entre la France et l'Algérie ont finalement abouti à la signature des accords d'Évian en 1962, mettant fin à la guerre d'Algérie.
L'attentat du Petit-Clamart est un symbole de la lutte pour l'indépendance de l'Algérie et des tensions politiques qui ont marqué cette époque en France. Il reste un événement clé de l'histoire contemporaine du pays, rappelant à la fois la menace terroriste et la détermination des dirigeants français à maintenir l'intégrité de la République.
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